Interview de Diane Glaoua, fondatrice de IGIVEBACK.

1. Pouvez-vous nous raconter votre enfance ?

Difficile de répondre en quelques lignes seulement... Née à Brest, choyée et entourée de ma famille maternelle les premières années de ma vie, à la naissance de ma petite soeur deux ans après, nous avons déménagé. Passant de l'océan à une petite ville entre lac Léman et montagnes enneigées, ce n'est pas vers les sports extrêmes que je me suis dirigée (bien qu'ayant touché à tout entre la voile, le kayak, l'escalade ou le ski), mais vers la danse classique et le karaté. Ces deux sports, je les ai respectivement partagés avec ma petite soeur et mon petit frère, dont les neuf ans d'écart ne l'ont pas empêché d'obtenir la ceinture noire avant moi -! Si je devais résumer mon enfance en quelques mots, je dirais : les concours de lectures avec ma petite soeur, les dictionnaires sous le sapin de Noël, et mon combat contre les injustices comme celles qui consistaient à nous faire dormir à 19h30 ou prendre un petit déjeuner tous les matins… 

Si je devais résumer mon enfance en une anecdote je penserais à cette fois où mon papa, rentrant du Royaume-Uni nous avait acheté deux sacs plus grands que nos tailles remplis de sucreries, et où nous avons passé la nuit, avec ma soeur à goûter toutes les sortes de chocolats en faisant le moins de bruit possible ... mission ratée by the way et première intoxication alimentaire! Enfin, si je devais résumer mon enfance à travers les valeurs transmises par mes parents, ce serait : le pouvoir du respect, la richesse de l'éducation, l'importance de la santé et les exploits de l'amour. 

 

2. Comment avez-vous choisi vos études (Université Lumière à Lyon jusqu’à Harvard Business School) ? 

De nature persévérante, je crois que mes ambitions m'ont très vite porté vers des métiers exceptionnels. Dès mon plus jeune âge, j'oscillais entre archéologue, astronaute ou première présidente de la Vème République. J'avais déjà pour espoir de changer le monde, d'avoir mon nom dans les dictionnaires - et oui, c'était cette ambition avant de vouloir avoir sa page Wikipédia ! Souhaitant devenir diplomate ou politicienne, c'est donc tout naturellement que mon choix d'études s'est porté vers la double licence Sciences Politiques - Droit de l'Université Jean Moulin Lyon III.

À mon sens, les objectifs fixés étaient ceux de mettre fin à la guerre dans le monde, la famine, la pauvreté, et la surconsommation réduisant à néant notre environnement. Aujourd'hui avec iGiveBack, j'ai le sentiment de parvenir à en atteindre un premier. Puis, arrivée à l'Université, la réalité des exigences face à mes expériences, ma créativité versus mes volontés se sont épanouies dans la voie de l'entreprenariat.

Prenant conscience de la valeur des réseaux sociaux et des nouveaux médias comme plateformes idéales où partager ma voix, j'ai décidé de challenger les institutions. Souhaitant m'investir directement dans la société et y obtenir un rôle à impact, j'ai privilégié le terrain. N'étant désormais plus une fervente avocate des diplômes ou du système scolaire qui manquent, selon moi, de fondements essentiels à la réalisation de personnes uniques et originales, je pense être la preuve qu'il est tout à fait possible de réussir sans diplôme en marketing digital ou école de commerce. C'est un débat pour un autre jour … Malgré cette aversion des diplômes, j'ai toutefois pris le parti d'investir dans une formation de la renommée Harvard Online Business School. Cédant à la curiosité et au chant des sirènes, je m’applique avec un emploi du temps déjà bien chargé à compléter cette certification en ligne dans le domaine de l'entrepreneuriat et de l'innovation. Et si la formation m'apprend énormément, je reste convaincue qu'apprendre de ses erreurs reste la source d'un des enseignements le plus important : celui de se relever.  J'ai coutume de dire que l'entrepreneuriat est affaire de risques calculés, alors oui aux risques mais pas sans positionner ses pions intelligemment : Échec ou pas.  

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3. Pouvez-vous nous raconter votre parcours professionnel avant la création de iGiveBack? 

 

Il est assez peu conventionnel. Après quelques jobs étudiants dans la vente, ou en tant qu'hôtesse pour des marques automobiles. J'ai rapidement compris que je souhaitais travailler pour moi, selon mes règles et valeurs, j'ai donc créé mon premier e-shop en ligne pendant mes études, ce qui m'a introduit à l'univers des réseaux sociaux, Instagram, Pinterest, YouTube et rapidement propulsé mon blog The Classy Time. J'ai immédiatement perçu le potentiel de ces nouveaux médias de communication et adoré la possibilité de laisser libre court à mon imagination dans la création de contenu. 

 

Quelques années plus tard, identifiant une nouvelle opportunité, j’ai ajouté une corde à mon arc en lançant The Classy Consultancy afin d'apporter mon expertise en tant qu'entrepreneur mais aussi Key Opinion Leader aux compagnies cherchant à se positionner sur ces nouvelles plateformes digitales. En 2020, la crise sanitaire m'a fait prendre conscience que mes choix professionnels m'avaient préparée à ce genre de situations, mais que bon nombre de mes connaissances se retrouvaient désemparés et sans emplois. Forte de mon expérience en marketing numérique, ma maîtrise des médias sociaux et ma créativité sans fin, j'ai concentré mes efforts sur la création d’un programme de mentorat, The Classy Tribe complété d’une école en ligne The Classy Academy simplifiant tout ce qui concerne le marketing. 

 

J’ai récemment eu l’immense honneur d’enseigner un module de Droit des Médias à des élèves en Master de Communication à l’Ecole Supérieure de la Publicité de Lyon cette année, en parallèle de mes différentes activités. Je suis engagée dans de nombreuses associations qui viennent en aide aux personnes dans le besoin et que je suis fière de contribuer à mon humble niveau à la création d'un monde meilleur en reversant une partie des bénéfices annuels à différentes organisations et associations en lesquelles je crois. 

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4. Comment est née l’idée de  iGiveBack ? 

 

iGiveBack est né de la nécessité de simplifier le système d’affectation et de recouvrement des vêtement perdus dans les écoles. Le besoin de résoudre cette problématique s’est présenté grâce à la combinaison de deux expériences de vie assez atypique: mon rôle de belle-maman, et la perte de ma maman… Dans la difficulté, la peine et la souffrance peut naître la beauté et la force inébranlable d'une mission sans équivalent.

 

 À 25 ans, je devenais belle-maman à temps partiel de trois jeunes garçons et réalisais que leur jeu favori (qui n'en était d’ailleurs pas un) était d'oublier tous les jours leurs vêtements à l'école... Cette habitude est rapidement devenue une quête impossible. Il fallait vider les corbeilles sur le sol, vérifier chaque article un à un et tout remettre en place, le tout en gardant un oeil sur les trois garçons jouant dans la cour… Certains vêtements ayant été achetés auprès de la même marque par de nombreux parents, il était difficile de savoir si ils étaient à nous ou non… La maman des enfants recevant également des vêtements de seconde main de la part d'autres mamans, il me fallait aussi distinguer les vêtements reçus avec le nom d’autres enfants. Plutôt que de prendre un vêtement dont je n’étais pas entièrement sûre qu’il appartenait aux garçons je préférais bien souvent tout laisser. Je devais trouver une solution la plus adaptée à la réalité face à laquelle nous étions confrontés, car je n’étais pas la seule à être déçue des solutions actuelles proposées. 

 

De nombreux parents travaillent énormément et se retrouvent dans la même situation que la nôtre. Qu’il s’agisse d’un manque de temps, d’envie, ou un souci de logistique parce que leurs babysitters ne savaient pas exactement ce que les enfants portaient le matin nous perdions des vêtements et en rachetions constamment… Travaillant beaucoup avec mon téléphone, je me demandais alors si mon téléphone ne pouvait pas me permettre de distinguer et prouver la propriété des articles perdus en l'utilisant comme un scanner? Mes recherches m'ont conduit à découvrir la technologie NFC (communication en champ proche) ou encore la blockchain et après avoir diligemment vérifié que personne n’avait déjà pensé à créer ce produit, je décidais de consacrer une partie de mon temps libre à créer et développer cette idée. 

 

Le projet est désormais sur le point de voir le jour, avec une première campagne de crowdfunding prévue pour la mi-mai où nous lancerons en avant-première le iTrust Tag! L’application sera lancée courant juin avec la livraison des premières commandes. L’intérêt pour iGiveBack a excédé mes attentes, et attiré des acteurs d’industries diverses et variées allant de l’industrie de la mode à celui de l’hôtellerie car les vêtements perdus ne sont pas l’affaire que des enfants mais aussi des adultes. Aujourd'hui, iGiveBack est une solution universelle qui relie tout à un potentiel de découverte en libérant le pouvoir d'entraide des gens.

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5. Quelles sont les valeurs de iGiveBack ? 

 

• Le respect

 

• l’inclusivité, 

 

• la bienveillance 

 

• la communauté! 

 

La mission d’iGiveBack est d’assurer l’amélioration du monde de demain, créer un mouvement global fondé sur la confiance et l’entraide. Un des objectifs est d’offrir l’accès à une éducation à tous les enfants dans le monde, car si certains peuvent s’offrir le luxe de perdre leurs vêtements, la triste réalité est malheureusement que d’autres n’ont pas la chance de pouvoir se changer au rythme des saisons ou simplement de pouvoir se rendre à l’école. Ainsi l’ensemble des vêtements non récupérés à la fin de chaque année seront offerts aux enfants et personnes dans le besoin afin de leur offrir systématiquement une seconde chance !

 

6. Quelle est votre plus grande fierté d’entrepreneure ? 

 

 

Celle d'inspirer d'autres femmes, hommes et jeunes à se lancer dans l'aventure! Je reçois beaucoup de messages à ce sujet et je suis honorée de pouvoir influer positivement sur des intentions déjà établies, être le petit déclic qui les aide à sauter le pas! J'assiste et conseille d'ailleurs quelques entrepreneurs bénévolement à plusieurs niveaux.. du développement personnel, la motivation et la résilience en passant par leur stratégie marketing et réseaux sociaux. Mon propre iGiveBack program!

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7. Quel est le roman (ou le film) qui vous a le plus marqué et pourquoi ? 

 

Ayant opté pour un parcours littéraire, je dois admettre avoir du mal à ne citer qu'un roman, tant ils ont marqué, rythmé et façonné différentes étapes de ma vie. Alors pour la beauté de l'écriture je choisirai Le Lys dans la Vallée, d'Honoré de Balzac. Cet ouvrage me vient à l'esprit par sa prouesse littéraire et stylistique qui en fait à mon sens une référence éminente de la littérature française. 

 

8. Quel est le meilleur conseil qu'on vous ait jamais donné ? 

 

Ma maman me répétait souvent: Diane, are you doing everything you can to become everything you can be? (Fais-tu tout ce que tu peux pour devenir tout ce que tu peux être?) Le conseil ou la morale ici, consiste à se donner les moyens d'atteindre ses objectifs et comprendre qu'il ne tient qu'à nous de réaliser notre potentiel.

9. Avez-vous une citation ou un proverbe qui vous vient souvent à l’esprit ? 

Trust the timing of your life... Faîtes confiance au timing de votre vie. Je suis intimement convaincue que nous sommes maître de notre destinée et qu'avec le temps et beaucoup de patience tout vient à point à qui sait attendre.

 

10. Que pensez-vous des compléments alimentaires ? En prenez-vous personnellement ? 

 

Les compléments alimentaires, comme leurs noms l'indiquent viennent apporter un soutien parfois nécessaire à la base de notre hygiène de vie. Cependant, j'estime qui faut être bien renseigné sur ces compléments et ne pas céder à la tentation des publicités parfois trompeuses pouvant provoquer de nouveaux problèmes de santé. C'est la raison pour laquelle, à titre personnel j'en consomme ponctuellement en fonction de mes besoins ou carences - je pense notamment à une anémie en fer dont les compléments m'avaient permis de me retrouver en pleine santé et surtout, toujours accompagnée d'un professionnel du corps médical. 

 

11. Que pensez-vous de Colette Lab ? Avez-vous un conseil nous prodiguer ? 

C'est une excellente initiative et un produit qui peut assurément aider un grand nombre de personnes! Si j'avais un conseil à donner je rappellerais que nous devons manger pour vivre et non pas vivre pour manger. Nous avons le pouvoir de contrôler notre esprit et ne pas se laisser aller, ou blâmer les circonstances dans lesquelles nous avons sciemment choisies de nous positionner. Rien n'est impossible avec suffisamment de volonté! :)

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