Interview Marguerite Courtois, créatrice de Courtois Paris.
Colette Lab a eu la chance de faire la rencontre de Marguerite Courtois, une entrepreneure qui se laisse porter par les rencontres humaines qu’elle fait durant sa vie… Une de ces rencontres a notamment donné naissance à « Courtois » une maison sur mesure de chapeaux avec le savoir-faire français. Passionnée de voyage, d’entrepreneuriat et de tennis je vous laisse découvrir cette femme pleine de joie de vivre et d’objectifs ! Une personne vraiment inspirante !
Peux-tu nous raconter ton enfance ?
J’ai eu une enfance heureuse, je suis l’ainée d’une famille de 5 filles. Un des avantages c’est qu’on a fait plein de jeux, sport sur la plage, c’était très ludique.
Ma maman s’occupait de nous et mon père a racheté une entreprise de peinture puis a monté le groupe « atelier de France », j’ai baigné dans une famille assez entrepreneur/ ingénieur, mon grand-père par exemple inventait des machines qui fabriquait des portes !
Comment as-tu choisi tes études (ESSEC) ?
J’étais très bonne élève et on me disait de faire une prépa donc sur ce coup là je me suis laisser porter ! J’ai choisi de faire du commerce plutôt qu’ingénieur, car j’aimais plein de matières différentes, je suis curieuse, j’adore les langues, les maths et l’histoire.
Je garde un magnifique souvenir de l’ESSEC ! C’est une école três humaine et agile, qui m’a permis de lancer Courtois en première année… j’ai donc dû jongler entre les cours, les stages et Courtois. Pendant 6 mois j’étais à fond sur Courtois, c’était très intense mais ça marchait bien et j’ai continué mes études. Je suis partie à Singapour pendant 6 mois et j’en ai profité pour voyager en Asie. Puis je suis partie 2 mois en Bolivie pour une mission humanitaire et 6 mois à Buenos Aires. J’ai voyagé seule pendant 1 mois pour une marche méditative, c’était intense et génial.
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Quelle a été la genèse de Courtois Paris ?
C’est une rencontre qui m’a inspirée. Je suis rentrée dans une chapellerie en Normandie et j’y ai rencontré Frédéric. Ancien chapelier de chez Maison Michel, il a commencé à me raconter sa vie, son savoir-faire hors du commun, son travail pour les plus grandes maisons de luxe… Le fait qu’un jour il en a eu marre des changements dans la manière dont on conçoit un chapeau et qu’il a ouvert son atelier en Normandie comme fervent défenseur du savoir-faire français. Cette histoire m’a bouleversée et je me suis dit que c’était fou qu’il n’y ait pas une maison chapelière en France. Je suis revenue vers lui pour lui proposer cette idée : lançons une Maison et remettons au goût du jour le chapeau. En ce qui concerne la genèse de Courtois c’est vraiment des rencontres et du hasard.
C’est aussi comme ça qu’on a ouvert la première boutique Courtois : un jour je me balade à Paris et je vois rue du Babylone une boutique en liquidation… c’est désormais la première boutique de Courtois. Vous pouvez voir un aperçu de nos boutiques de chapeaux sur https://courtoisparis.fr/boutique-chapeaux-paris !
Comment revisitez-vous la tradition de l’art chapelier avec modernité ?
Notre ambition est de remettre au goût du jour le chapeau : qui que vous soyez, vous devriez trouver un couvre-chef qui vous plait. On a ce qu’il vous faut et on vous propose un produit de qualité et au juste prix. Notre ambition est de redonner ses lettres de noblesse à un savoir-faire datant de plusieurs centaines d’années que l’on inscrit dans un mode de vie moderne. Ce n’est pas facile car on ne le porte plus trop et les gens ne sont pas à l’aise, il y a un vrai accompagnement et service avec le chapeau : on conseille avant tout !
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Comment expliques-tu l’engouement actuel pour les chapeaux ?
Pour 3 raisons :
- C’est pratique : ça tient chaud l’hiver et ça couvre du soleil l’été
- C’est un cycle de mode
- Ça fait référence au savoir-faire français et il y a un retour vers la France et le made in France et surtout le made by les artisans de France
Quelles sont les valeurs que vous défendez ?
On a comme ligne de conduite le dévouement : qui que vous soyez vous serez accueilli et conseillé comme nulle part ailleurs. C’est presque une valeur de famille, ma mère m’a beaucoup aidée et aujourd’hui elle est dans l’entreprise, c’est un management très familial que ce soit avec les employés ou bien avec les clients qui sont très fidèles. C’est plus un sentiment qu’une valeur que je ressens.
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Prévoyez-vous d’ouvrir de nouvelles boutiques après celles de la rue de Babylone et du Marais ?
J’adorerais mais avec le contexte pas très porteur c’est difficile. J’aimerais ouvrir en province ou bien à Londres, j’ai plusieurs pistes. Je vends en ligne mais notre proposition de valeur c’est vraiment essayer et prendre son temps. Les gens quand ils viennent à la boutique, ils vivent un moment qu’il n’y a pas ailleurs. Il faut lire les avis que les clients laissent sur Google, ils sont tellement gentils… et c’est sans compter le livre d’or de la boutique : un client assez poétique a un jour dit « Dans mon premier chapeau, j’ai perdu la tête ».
On est en train de développer de plus en plus notre atelier et nous fabriquons pour des boutiques de luxe en marque blanche.
Peux-tu nous dire un mot de Stars Solidaires, l’association que tu as co-fondée ?
Pendant le premier confinement j’étais avec une de mes meilleurs copines Nat et on se disait que c’était dommage qu’il n’y ait que des ventes aux enchères pour aider les soignants à cette période-là (à moins de faire l’enchère la plus haute, aucun moyen de gagner !). Que ce serait pas mal de le faire sous une forme de tombola pour aider aussi les soignants. Ma copine se souvenait qu’une connaissance connaissait Eddy Mitchell, il nous a donné une chemise et de fil en aiguille on a eu des lots incroyables de Charlotte Gainsbourg, Guillaume Canet, Laetitia Hallyday et tout ça c’était à gagner durant une tombola. Il fallait juste acheter un ticket pour l’objet souhaité et il y avait un tirage pour chaque lot. Ça a duré 2 semaines, on a récolté 1,6 million d’euros qu’on a reversé aux soignants. Ça a été une aventure humaine incroyable et une belle leçon de vie, on l’a déjà renouvelée pour le Téléthon en décembre et là on a récolté en 48h, 2,3 millions.
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Si tu pouvais inviter 3 personnes à un dîner, quelles seraient-elles ?
En ce moment Jonathan Cohen me fait beaucoup rire et puis deux copains à moi.
Comment partages-tu ton temps aujourd’hui ?
Il est très naturel. Je suis rigoureuse et je m’autorégis toute seule : c’est une organisation très globale de mon temps entre le perso et le pro. J’ai du temps pour Courtois, pour Stars Solidaires et beaucoup pour un nouveau projet que je prépare ! À côté je fais beaucoup de tennis aussi…
Quel est le roman (ou le film) qui t’a le plus marquée et pourquoi ?
Forest Gump que j’adore car il est intense et me touche énormément avec la phrase mythique de sa maman : « la vie c’est comme une boite de chocolat on ne sait pas sur quoi on peut tomber ». Sinon un autre film c'est « The note book » je trouve qu’il y’a un rapport au temps, à la confiance, à l’amitié et un rapport à l’autre qui me plait car c’est une de mes valeurs, c’est ce qui compte pour moi.
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Quel est le rêve qui te reste à réaliser ?
J’en ai plein mais j’adorerais être très bien classée au tennis et sinon j’aimerais avoir une maison au bord de la mer dans les Calanques de Marseille.
Quel est le plus beau voyage que tu as réalisé ? Pourquoi ?
En Birmanie, j’étais avec une de mes meilleures amies. Il y avait très peu de touristes du coup on a eu un traitement privilégié c’était vraiment incroyable. Le rapport à l’humain et au tourisme n’est pas perverti, les gens sont d’une gentillesse rare, et les paysages sont des images que vous gardez en mémoire à vie.... C’est un pays fantastique , je vous le conseille !
Quel est le meilleur conseil que l’on t’ait jamais donné ?
Mon père m’a dit quand j’étais jeune : « La vie c’est comme le Monopoly, dès que tu peux, tu achètes ». C’est une phrase qu’il faut interpréter bien sûr… il faut lancer des perches, tenter des choses et dès qu’on peut on essaye. C’est un conseil qui n’est pas intuitif car il y a un risque de se disperser, mais quand on l’applique bien ça ouvre plein d’horizons !
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Comment progresses-tu ?
Par le travail, je suis une grosse bosseuse et aussi par l’échange avec les autres. Les gens sont une source d’apprentissage incroyable et ce sont mes plus beaux moments.
Quelle est ton addiction ?
Pas vraiment d’addiction, mais c’est vrai que je joue pas mal au tennis, 2-3 fois par semaine. Sur terre battue, je suis une joueuse de fond de court.
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Si tu pouvais murmurer quelque chose à l’oreille de Marguerite à la sortie de l’ESSEC, que lui dirais-tu ?
Que ça va être génial !!!
As-tu une citation ou un proverbe qui te vient souvent à l’esprit ?
« Ce qui est important dans le chemin ce n’est ni d’où il part ni où il va, mais comment on le marche »
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Que penses-tu des compléments alimentaires ? En prends-tu personnellement ?
J’aime bien, je suis assez familière avec ça depuis petite mais j’avoue que je prends toujours un peu les mêmes car je ne sais pas quoi prendre ou pas. Je prenais pas mal de probiotiques à une époque et là en ce moment je prends de la Vitamine C/D/Zinc et des ampoules de Magnésium.
Que penses-tu de Colette Lab ? As-tu un conseil nous prodiguer ?
J’adore, ça m’a fait rire car j’ai ma copine qui mange plein de nouilles de konjac. Sinon j’adore votre univers, il est hyper complet il y a de tout ! J’’adore l’identité visuelle et j’aime même vos éléments de langage. Comme mini conseil : indiquer plus clairement le mode d’action, combien de temps il faut prendre les gélules, est-ce que c’est à vie ? Ça s’adresse à tout le monde ? S'il y a des effets indésirables ?
J’adore votre compte Instagram. Pour les IGTV il vaudrait mieux faire les sous-titres pour ceux qui regardent dans les transports.
Merci Marguerite <3
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