Portrait de Karine Vergniol, Journaliste
- Comment est née cette passion pour le journalisme ?
La curiosité, la soif d’apprendre tous les jours.
Mes grands-parents, lecteurs quotidiens du Monde jusqu’à 90 ans passés, auraient rêvés que j’y écrive !
Mais à l’école de journalisme et lors d’un stage, j’ai découvert la magie de la voix, je me suis donc tournée vers la radio.
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- Vous avez travaillé 20 ans chez BFMBusiness, comment a évolué ce secteur et la manière de faire du journalisme pendant cette période ?
BFMBusiness a changé 2 fois de propriétaire, j’ai connu une douzaine de directeurs de la rédaction et surtout la radio économique dans laquelle je suis rentrée, est devenue une marque BFM…Déclinée en BFMTV, BFMParis, etc… et une télé ! Une radio-télé, c’est unique en France, même si désormais tous les studios radio sont équipés de caméra, cela n’a rien à voir : nous produisons un même contenu disponible en même temps en direct à la radio, sur une chaine de télé, et bien sûr désormais aussi sur le web. Ça c’est déjà un énorme changement. De journaliste radio, je suis devenue journaliste télé.
Et donc il a fallu aussi apprivoiser le web, puis les médias sociaux. Au départ la rédaction web était une entité à part, puis on a demandé aux journalistes radio de faire les papiers web, puis on a créé un pôle web au sein de la rédac... bref on s’est un peu cherché.
Ensuite, il a fallu se faire le relais de nos émissions sur les réseaux sociaux : twitter, linkedin etc.. y mettre en avant nos expertises de journalistes spécialisés.
Ce qui a changé aussi très récemment c’est que les marques, les sociétés, deviennent aussi leur propre créateur de contenus.
Et puis bien sûr, BFM c’est le media qui a lancé le modèle low cost en France, c’est donc l’école de la polyvalence et du système D : il faut savoir tout faire : écrire, trouver les invités, faire du montage, tourner etc…
- Vous avez présenté des émissions sur des verticales différentes (Innover pour le commerce, Goûts de luxe, Paris est à vous), quel est le sujet qui vous a le plus intéressé ?
En effet, et encore vous en mentionnez pas la gastronomique et éphémère Grain de sel, avec Sébastien Demorand, Innover pour l’auto, ou encore le rendez-vous d’actualité du 18-20 ..
Mais finalement toutes ces émissions ont un point commun : raconter des histoires, mettre en avant des savoir-faire, des personnalités, des innovations.
Ce qui m’intéresse le plus c’est de rencontrer des gens, de les faire parler : le chef d’entreprise de son développement, le start upeur de sa vision, l’artisan de son savoir-faire, l’expert des tendances. Prendre le temps de décrypter et partager ces témoignages.
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- Quelle est votre plus grande fierté de journaliste ?
Avoir monté une émission qui est resté 13 ans à l’antenne et dont on me parle encore 5 ans après !
L’avoir fait voyager de Saint-Tropez à Courchevel, de Bruxelles à Genève, de Dubaï à Hong-Kong !
Avoir « décroché » des invités de prestige, les grands chefs, Alain Ducasse en tête, le designer Philippe Starck, la créatrice Diane von Furstenberg, mais aussi des grandes personnalités de la culture, autant de gens que j’ai convaincus de s’exprimer sur BFMBusiness, chaine économique ! Et puis les dirigeants des marques de luxe, j’ai ainsi pu interviewé François-Henri Pinault (Kering ) ou Bernard Arnault ( LVMH).
- Si vous pouvez inviter 3 personnes à un dîner, quelles seraient-elles ?
Dans une vie rêvée :
Barack Obama, Karl Lagerfeld et Simone Veil
Plus réaliste, quoique ! :
Kamala Harris, Guillaume Canet, Xavier Niel
- Comment partagez-vous votre temps aujourd’hui ?
Je travaille sur des projets de chroniques et d’émissions, publie sur les réseaux sociaux, en profite pour me former, je réalise aussi quelques missions d’animations de tables rondes dans le secteur de la mode notamment.
Je lis, notamment des classiques que je n’avais jamais lus. J’ai enfin le temps de regarder des séries comme En thérapie sur Arte.
- Quel est le roman (ou le film) qui vous a le plus marqué et pourquoi ?
Le Parfum de Patrick Suskïnd, le seul livre qui vous fait prendre conscience de votre odorat et surtout des parfums qui vous entourent uniquement par les mots. Incroyable !
- Quel est le rêve qui vous reste à réaliser ?
Faire un tour des Etats-Unis en famille.
Plus tard, m’installer dans le sud, au soleil et à la lumière.
- Quel est le plus beau voyage que vous ayez réalisé ? Pourquoi ?
Les treks dans le désert pour leur retour à l’essentiel : la marche, la nuit à la belle étoile, les paysages lunaires, manger et boire seulement le nécessaire, la solitude.
J’en ai fait 3 au Maroc, en Algérie, en Lybie, au début des années 2000, c’était fantastique.
- Quel est le meilleur conseil qu'on vous ait jamais donné ?
Vas-y ! tu sais faire ! Mon compagnon me pousse beaucoup, il a raison.
- Comment progressez-vous ?
En continuant à m’intéresser à plein de choses, en écoutant mes ados qui m’aident à rester dans le coup, qui m’expliquent les nouveaux réseaux sociaux. En échangeant avec des gens de milieux différents.
En acceptant des défis, même si c’est un nouvel exercice. Un peu de stress en préparant, le trac, et finalement on sait faire.
- Quelle est votre addiction ?
En fait, contrairement aux autres membres de la famille, je n’en ai pas... ce qui les agace !
- Que pensez-vous des compléments alimentaires ? En prenez-vous personnellement ?
Tout à fait. Conseillée par un énergéticien je fais régulièrement des cures : vitamine C, magnésium pour être plus zen, vitamine D en ces temps de covid. Bien se nourrir, bien dormir, bouger, c’est la clé du bien-être. J’y crois beaucoup et j’embête mes proches avec mes conseils !
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- Que pensez-vous de Colette Lab ? Avez-vous un conseil nous prodiguer ?
Le site est bien fait, la proposition alléchante, en revanche je ne connais pas le produit.
Comment une telle aventure entrepreneuriale peut-elle être rentable avec un seul produit ?
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