Interview de Anne Jennifer Chicou, fondatrice d'OHMBOA.
Chez soi… Voilà la signification d’OHMBOA. Apprendre, découvrir et comprendre sont trois points fondamentaux pour Anne Jennifer. À travers son parcours, cette entrepreneure décide de donner la parole aux femmes issues de cultures minoritaires, faire découvrir les richesses de la différence. Venez voir à travers cet interview son vécu et son expérience, une femme vraiment inspirante !
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- Peux-tu nous raconter ton enfance ?
J’ai eu une enfance simple. J’étais plutôt timide mais curieuse de tout et tout le monde. J’ai toujours été créative, j’adorais lire et je pouvais passer mes journées à lire. J’ai deux petits frères et une petite sœur. Mon père est parti de rien, il a commencé en balayant dans le métro et maintenant il a un poste à responsabilité. Ma mère est assistante de vie scolaire et pour diverses raisons elle est partie s’installer au Bénin, un petit pays en Afrique de l’Ouest.
- Comment as-tu choisi tes études (classe préparatoire aux grandes écoles, télécom, Toulouse business school ?)
J’ai un parcours plutôt atypique. Globalement j’ai toujours été une bonne élève mais arrivée à la fin de la seconde je ne savais pas quoi faire. Mon père voulait que je sois médecin et moi je m’imaginais journaliste. Comme je n’étais pas sur et que je ne voulais pas me fermer trop de portes je me suis orientée vers la filière générale S. Mais je n’aimais vraiment pas les maths et les sciences (j’étais même très nulle pour être honnête) et au bout de 3 ans j’ai finalement pu avoir mon bac… grâce aux matières littéraires. J’ai donc suivi ce que j’aimais, je suis partie en classe prépa littéraire et c’était plutôt cool ! J’ai appris beaucoup de choses.
J’ai refait une année de prépa car je ne savais pas quoi faire avant de me rendre compte que j’aimais bien l’univers du digital. Il faut s’imaginer en 2013, au moment où les réseaux sociaux commençaient à exploser et que les blogs étaient à leurs apogée. Je me suis donc tournée vers Telecom école de management où je ne suis restée un an, puis l’ISC, et un an de césure plus tard (une année où j’ai énormément appris), j’ai décidé que ma dernière année se ferait en alternance et j’ai encore changé pour intégrer Toulouse Business School.
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- Quel a été ton parcours professionnel avant la fondation d’OHMBOA ?
J’étais en alternance chez AXA Investment Managers dans le département marketing avant de rejoindre un fonds d’investissement. Le poste était génial, les missions super mais il me manquait cette petite touche de créativité je crois. Je dis je crois car au fond je n’étais pas véritablement sûre de ce que je voulais faire; c’est la raison pour laquelle j’ai par la suite intégré un cabinet de conseil dans lequel je suis resté un peu plus de 2 ans.
Et au bout de 2 ans, le déclic. je me suis rendu compte que je ne voulais pas faire ça toute ma vie. Je voulais avoir de l’impact, que mes actions soient concrètes. Je voulais faire quelque chose qui ait du sens pour moi. J’ai commencé à réfléchir sur le projet pendant le premier confinement et je l’ai testé l’été dernier. Quand j’ai vu que ça a pris j’ai tout lâché.
- Comment est née cette passion pour la cuisine ?
C’est simple : J’adore manger et je suis très gourmande. Je crois que je suis née avec cette passion pour le (bonne) bouffe.
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- Comment fonctionne OHMBOA?
Ohmboa est une plateforme. Un site internet où on va mettre en lumière les savoir-faire du monde.
On le fait grâce à des cours de cuisine et des ateliers créatifs comme la poterie, la tapisserie, la cosmétique … animés par des femmes issues de cultures minoritaires.
On a un double objectif :
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Permettre aux femmes de se sentir valoriser, de créer de la valeur et d’être rémunérées pour ça.
- Créer du lien, bousculer les préjugés et bien sûr faire voyager nos clients.
Le processus est simple, le client se rends sur la plateforme et choisit un atelier qui lui plait en fonction de ses appétences et de la culture qu’il a envie de découvrir. Il paie et le jour J se rend dans un lieu partenaire pour faire l’atelier.
Pour les professionnelles le processus est légèrement différent, nous procédons au cas par cas afin de créer des expériences uniques.
Actuellement nous sommes situé en Ile-de-France mais avons pour ambition de proposer des ateliers sur l’ensemble du territoire.
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- Quelles sont les valeurs de OHMBOA ?
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Partage
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Échange
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Découverte
- Bienveillance
- Quels sont tes projets futurs ?
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Avoir notre propre lieu : mais je n’en dit pas plus pour le moment.
- Poursuivre notre développement en proposant des ateliers dans d’autres régions.
- Peux-tu nous parler du programme « Les Audacieuses » ?
"Les Audacieuses" est un programme d’accompagnement porté par l’incubateur La Ruche. Je suis ravie d’avoir été sélectionnée parmi plus de 200 candidature pour bénéficier d’un soutient dans les premiers pas du projet.
- Quelle est ta plus grande fierté d’Entrepreneure ?
D’avoir apprit à oser. Ce n’est pas forcément évident car je trouve qu’on nous éduque dans un système très hiérarchique : maître/ maîtresse, prof, manager…
Mais dans l’entrepreneuriat , les frontières hiérarchiques s’estompe. Je me répète sans cesse que je ne parle pas au directeur de truc ou au responsable de bidule mais avant tout à un être humain ; comme moi. Du coup maintenant si je dois harceler la secrétaire de je ne sais quelle boite pour parler au directeur, je n’ai plus peur car après tout : au pire on te dit non et au mieux ça marche.
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- Quel est le morceau que tu écoutes en boucle en ce moment ?
En ce moment je suis très podcast. Si je devais en citer 1 podcast ce serait « Le gratin » de Paulien Laigneau.
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Si tu pouvais inviter 3 personnes à un dîner, quelles seraient-elles ?
- Mes parents et Ma petite sœur. Nous n’avons pas vraiment l’occasion d’être réuni tout les 3 et je suis très famille donc les choisirais sans hésitation.
- Comment partage-tu ton temps aujourd'hui ?
C’est un peu freestyle en ce moment, je ne sépare pas trop ma vie professionnelle et personnelle, je fais un peu de tout. Je suis consciente qu’il faut que j’apprenne à déléguer plus mais en attendant de mettre en place des « process », je m’organise à ma façon.
- Quel est le roman (ou le film) qui t’a le plus marqué et pourquoi ?
- Quand j’étais plus jeune, je ne jurais que par Harry Potter. L’univers est tellement riche, complexe et merveilleux que j’ai dévoré toute la saga.
- En grandissant, j’ai développé un amour pour les romans policiers. Je suis assez cérébrale et j’adore me faire des nœuds au cerveau pour deviner le pourquoi du comment d’une enquête.
- Et si je devais n’en choisir qu’un, je dirais « Le parfum » de Patrick Süskind.
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- Quel est le rêve qui te reste à réaliser ?
Voir grandir OHMBOA. Je souhaite que le projet traverse les années permette à un maximum de personnes de s'épanouir, d’échanger, de s’évader et de découvrir.
- Quel est le plus beau voyage que tu aies réalisé ? Pourquoi ?
Je dirais le road trip avec mon chéri sur la côte ouest pour son anniversaire surprise que j’avais préparé. J’ai passé des mois à le planifier et à garder le secret, il ne se doutait pas qu’on partait aux Etats-Unis avant d’arriver à l’aéroport.
- Quel est le meilleur conseil que l’on t’ait jamais donné ?
Ma mère me dit toujours : « si tu ne crois pas en toi, personne d’autre ne le fera ». C’est une petite phrase que je garde toujours en moi. Dès que j’ai des doutes, je me la répète.
17. Comment progresses-tu ?
J’apprends. Je suis en constant apprentissage. Etant de nature curieuse je cherche toujours à comprendre le monde qui m’entoure et c’est ça qui me fait progresser.
- Quelle est ton addiction ?
Je suis addict au sucre ! C’est terrible.
- Si tu pouvais murmurer quelque chose à l’Oreille d’Anne Jennifer à la sortie de Toulouse Business School, que lui dirais-tu ?
Fonce ! On est jeune, donc on peut se tromper et échouer… et recommencer.
As-tu une citation ou un proverbe qui te vient souvent à l'esprit ?
Je reste sur ce que ma mère m’a dit « si tu ne crois pas en toi, personne d’autre ne le fera ».
- Que penses-tu des compléments alimentaires ? En prends-tu personnellement ?
Je n’en connais pas énormément. Je prends de la levure de bière, de la vitamine C et en hiver je prends de la vitamine D. Pour l’instant je n’ai pas testé d’autres choses.
21. Que penses-tu de Colette Lab ? As-tu un conseil à nous prodiguer ?
Je trouve que l’image de marque est vraiment hyper sympa aussi !
Comme conseil je dirais de faire de la pédagogie. Je suis convaincue que les compléments alimentaires sont intéressants pour notre corps mais il y a pleins de choses que l’on ne connaît pas. La pédagogie est importante, expliquer les bienfaits, avoir des témoignages….
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